[Scénar] « Le crime paie par le crime »

DRING !! DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING !!!

Le téléphone sonna dans le couloir, juste à côté de la porte d’entrée ; Jeremy en était bien loin, fourré sous la couette, si bien qu’il ronchonna de devoir se lever, prêt à jeter cet engin hurlant par la fenêtre si l’appel venait à ne pas être important.

-Mmmhrr... Connerie de téléphone…

Finalement il tira son corps éreinté du lit et se dirigea nonchalamment vers le téléphone. Il décrocha, lança un « Allô ? » endormi puis écouta les dires de son interlocuteur, les yeux pleins de cernes, l’oreille dure et le corps mollasson.

-Jeremy ? Salut c’est Mac, désolé de te déranger à cette heure mais on a un cadavre sur les bras…
-Un ca…quoi ?
-Un cadavre, il baigne dans les eaux près des entrepôts...Beurk, c’est répugnant ! On est déjà dessus, mais on aurait besoin de ton aide, même si ton service n’est que dans deux heures…
-Ok…J’arrive…Laissez-moi le temps d’avaler une carafe pleine de café…
-Pas de soucis !

Il raccrocha. Et voila, encore un cadavre…ça devait bien faire le quatrième en moins de deux semaines. Jeremy s’habilla en quatrième vitesse et, comme convenu au téléphone, il s’enfila une carafe de café tout en se passant un coup de peigne et jetant un œil sur les journaux du jour dernier posés sur la table de la cuisine…

« La Famiglia a encore frappé ! Les ruskov fulminent ! » Pouvait-on lire en gros titres.

Jeremy soupira, décidément les mafias n’en faisaient qu’à leur tête…Entre les ritals qui cherchaient à pondre sur le terrain des ruskov, et les ruskov qui cherchaient à casser des œufs sur le terrain des ritals, tout en flinguant l’un ou l’autre flic, voire un civil au passage, on finissait par atteindre une anarchie totale dans les rues de Las Vegas.

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Jeremy arriva enfin. Joe, Mac, Stephen et Mary étaient déjà tous agglutinés autour de la dépouille, armés de gants en latex et de leurs mallettes du parfait flic scientifique. Des bleus empêchaient quelques civils un peu trop curieux d’approcher, non seulement parce que l’odeur du cadavre et son aspect couperaient l’appétit à un affamé, mais également pour garantir l’ergonomie spacieuse de nos agents de police.

-Alors, c’est qui ? Demanda Jeremy.
-On ne sait pas, justement...

Comment donner un nom à un homme au crâne fracassé contre des coques et déchiqueté par des hélices? Seul son corps pouvait parler, seul son vêtement pouvait donner son métier. Jeremy s’accroupit ; il écarta la veste et la chemise de l’homme de manière à découvrir ses multiples tatouages. Le jeune homme examina un instant les dessins, et fit le lien avec le vêtement…

Il se leva.

-Ce type faisait partie de la mafia italienne !